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Histoire du capitalisme : Partie 1, Capitalisme et Antiquité
Pour beaucoup le capitalisme représente un mal relativement moderne qui a été amené par l’arrivée de grands économistes comme Adam Smith ainsi que par les révolutions industrielles qui ont entraîné des méthodes d’organisation comme le taylorisme[1], aux alentours des XVIIIème et XIXème siècles. Cependant, il semblerait qu’à toute époque le capitalisme fut maître des économies et des modèles des sociétés antiques, médiévales et modernes. Contrairement à ce que différents courants de pensée voudraient nous le faire croire, le capitalisme est le seul et unique mode de fonctionnement économique que l’homme a connu au fil de son histoire. Ce modèle capitaliste lui aura permis de se développer, d’innover et de structurer son existence vers une cause commune. Nous tenterons de le démontrer ici.
Tout d’abord, avant de structurer notre réflexion, il paraît indispensable de définir la notion de capitalisme. Le dictionnaire économique du ministère de l’économie[2] définit le capitalisme comme :
« Régime économique, juridique et social dans lequel les propriétaires des moyens de production sont distincts de ceux qui les utilisent, les travailleurs rémunérés par un salaire. Il induit bien souvent la recherche de profit pour les propriétaires des moyens de production et l’accumulation de capital, en contrepartie d’une prise de risque. »[3]
Notons toutefois la définition du capitalisme par Clause Jessua dans son ouvrage Le Capitalisme qu’il caractérise comme :
« L’appropriation privée des facteurs de production et d’échange ; la coordination des décisions par l’échange, c’est-à-dire par le marché ; enfin, l’accumulation de capital, permettant le crédit. »
Expliquons alors époque par époque comment le capitalisme s’est structuré dans le temps et comment il a su passer les époques tout en se renouvelant. Dans cette démonstration nous passerons de l’antiquité à la veille de notre époque moderne pour observer ces changements structurants de nos sociétés. En préambule, je tiens à rappeler que même si le monde préhistorique n’a pas vu de civilisation, au sens organisationnel du terme, se développer, des traces d’échanges à grande échelle auraient été découvertes avec un peuple danois, le peuple Ertböll[4]. Ce peuple aurait selon certaines sources[5] crée les bases du commerce en cherchant à vendre à grande échelle des silex travaillés dans des prémices d’ateliers. L’humain aurait-il donc toujours eu une fibre commerciale et l’envie de tirer profit de la transformation des ressources même les plus primaires en mobilisant des forces de production ?
Les prémices d’un capitalisme antique (Dit archaïque)
A l’aube de l’humanité dite développée, des points structurants du capitalisme existaient d’ores et déjà dans les sociétés. Tout d’abord, bornons dans le temps cette époque dite d’Antiquité. Cette période est bornée par les historiens aux alentours de 3300 avant J.C.[6] à 476 de notre ère[7]. Cette époque, la plus longue de toute l’histoire de l’humanité, a vu naître différentes civilisations telles que les peuples mésopotamiens, égyptiens, grecs, latins et celtes, parmi tant d’autres plus minoritaires. Commençons par ordre chronologique.
Peuples mésopotamiens :
Tout d’abord, les premiers peuples mésopotamiens ont démontré des capacités d’organisation indéniables. Déjà les peuples mésopotamiens sont précurseurs sur les inventions de l’écriture et des langues comme le sémurien[8]. Cependant la structure économique de cette civilisation montre une certaine forme de cohésion et de structuration rappelant ce que certaines sociétés bien plus lointaines ont pu connaître. Déjà structurés sous formes d’état, les peuples mésopotamiens formaient donc une société où les institutions étaient établies et tournaient grâce à une économie que l’on aurait tendance à nommer de domaniale[9] qui serait en fin de compte une forme de capitalisme antique. A travers cette dépendance des forces de production agricoles rattachées à des bureaux spécialisés dans des secteurs comme des jardins, des champs, etc… . Les mésopotamiens ont donc instaurés les premiers les capitaux de production et surtout les interdépendances entre toutes les structures de la société bien qu’elles soient en majorité dirigées par des institutions formées par des élites éduquées formant une économie de temple. Avec ces élites, l’économie de l’oikos[10] grecque, que l’on abordera par la suite, est ici aussi la règle de l’économie en concentrant les capitaux et la richesse dans la maison qui représente le patrimoine de l’individu. Le terme maison (traduction littérale de oikos) est alors la représentation de l’ensemble des biens et des personnes (cuisiniers, esclaves,…) rattachés à cette même bâtisse.
Toutefois, l’économie mésopotamienne n’est pas la seule économie à s’être structurée à la même époque.
L’Égypte antique :
Organisé en société théocratique, le peuple égyptien n’a cessé de se structurer au fil du temps, ce qui lui a d’ailleurs permis d’avoir une longévité sans égale allant d’environ 3000 Avant J.C à 30 Avant J.C. Quasiment 3000 ans d’existence permettant à toute une société d’évoluer et de se construire. Comme dit précédemment, la société égyptienne est avant tout en gravitation autour du pharaon et de ses pouvoirs divins. Le pharaon dispose, pour l’aider à s’organiser, de fonctionnaire en charge d’assurer le bon fonctionnement de l’empire. Contrairement aux peuples mésopotamiens, en Égypte antique, l’économie et le pouvoir ne sont pas détenus par quelques « privilégiés » mais la société est constituée de statut sociaux[11] très affichés sur les individus. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la société politique égyptienne antique et la société politique française actuelle sont d’apparences très ressemblantes avec leur organisation en région dirigées par les nomes pouvant être apparentés au rôle des préfets. Ces nomes rendent des comptes au vizir, bras droit du pharaon et en quelque sorte « premier ministre »[12].
Bien qu’au début de l’empire égyptien, que l’on nomme Thinite, il est compliqué de trouver des signes de capitalisme de par la centralisation de l’État et des moyens de productions. Cependant, lorsque l’on regarde vers la Basse Époque et le développement du commerce entre les civilisations proches du Nil venues gratter des territoires aux différents empires égyptiens présents sur le territoire, alors là les stratégies monétaires, de développement de l’agriculture et des échanges tirent de plus en plus vers le capitalisme, ou du moins vers une ébauche du capitalisme. Au début de cette période, tous les échanges s’effectuaient avec du troc de denrées, alimentaires principalement . A partir de -500 Avant J.C, les commerçants égyptiens commencent à fondre leur propre monnaie après des essais de monnaies issues d’autres peuples. C’est à ce moment-là que les notions de profits et de capitaux de production entrent en jeu dans la société égyptienne. En effet, comme l’explique Jean Andreau dans son analyse des thèses de Rostovtseff sur l’économie antique[13], il n’aurait jamais été possible d’obtenir un essor considérable de l’agriculture et des échanges sans une recherche du profit de manière durable. Contrairement à l’économie mésopotamienne qui est considérée comme une économie domestique, l’économie égyptienne est nationale et centralisée entre les mains du pharaon qui cherchera les profits de ses commerçants en mobilisant le plus possible les capitaux agricoles ainsi que les capitaux de transformation que représentent les artisans. Il est dès lors difficile de ne pas voir les prémices d’un système basé sur le capitalisme à partir du moment où tout un pays - certes centralisé et où les capitaux de production ne sont pas libres et en intra-concurrence - recherche le profit afin de se développer et de développer son commerce avec les forces extérieures. Il est donc important de distinguer chez ces peuples égyptiens une différence plus qu’importante entre l’économie intérieure et extérieure. De par ce processus, l’économie interne s’est alors intégrée à la force de production du pays cherchant désormais le profit et une croissance constante afin d’accumuler toujours plus d’échanges sous forme quantitative. Une autre notion proche du capitalisme vit le jour sous l’Égypte antique, celle du crédit. Pour pouvoir faire vivre le commerce et les échanges de l’époque, la mise en gage de momie et de biens personnels[14] pouvaient avoir lieu afin de dynamiser les échanges et ne pas faire souffrir l’économie d’un marasme monétaire.
L’Égypte est la civilisation qui aura traversé le plus longtemps les temps antiques, Cependant, comme nous avons pu le voir, elle n’a pas structuré de manière significative le capitalisme antique même si elle en définit de bonnes bases.
Grèce antique :
L’époque antique voit une autre population constituer sa richesse culturelle et économique, les peuples grecs. Cette civilisation grecque est devenue l’une des périodes préférées de beaucoup d’historiens grâce à ses différents attraits géopolitique, politique de la ville et hégémonie des Villes-États comme Sparte ou Athènes. Pour parler de cette période il est nécessaire de la borner dans le temps, les historiens s’accordent pour définir la période grecque entre le IXème siècle Avant J.C et prend totalement fin à la moitié du Ier siècle Avant J.C.
La Grèce antique, à travers les institutions que les peuples ont mis en place durant cette période, est un élément moteur dans la mise en place d’un capitalisme, même si archaïque dans un premier temps. Cette époque aura permis de voir du renouveau dans la politique de la ville. De plus, c’est aussi durant cette période que se développe la notion de cité-état[15]. Les peuples helléniques restent épars sur le bassin Ouest-méditerranéen et ne sont que peu enclins aux compromis. Les relations extérieures restent relativement compliquées et tendues entre les différentes villes. Cependant, de grands peuples commerçants[16] permettent de faire vivre tout un écosystème économique en constante amélioration[17].
Les processus de production se font très simplement à cette époque. En effet, la base même de toute l’économie de la péninsule hellénique et de la Grèce continentale se fait avec l’agriculture qui permet ensuite la transformation artisanale. Un des changements notables de la cité concerne les institutions politiques. En effet nous parlions des égyptiens et de leur société théocratique, chez les grecs les dieux sont toujours très présents à travers la bien connue mythologie grecque. Mais les instances dirigeantes ne sont pas représentées par des personnes ayant reçu leur pouvoir par le divin. La Grèce antique est alors précurseur dans l’instauration d’une politique démocratique avec le début des assemblées citoyennes. Dès lors, l’économie n’est plus dirigée par une haute institution détachée du peuple, mais par les citoyens eux-mêmes. Avec cette configuration politique, l’économie grecque est désormais plus « libre ». La propriété est en quelque sorte bien plus représentative à l’époque que sous l’ère égyptienne – qui ont en réalité cohabité sur une partie différente du globe bien qu’assez proche -.
Comme dit précédemment les parties constituantes de l’économie grecque sont l’agriculture, l’artisanat et le commerce. Voyons désormais comment toutes ces parties interagissaient entre elles. Concernant l’agriculture, c’était le pilier même de toute la structure grecque et elle prenait une part très importante des préoccupations des cités étant donné les difficultés que rencontraient les terres pour produire des récoltes permettant d’assouvir les besoins en nourriture des citoyens. Les experts s’accordent à dire que celle-ci tournait autour d’un « triptyque méditerranéens »[18] en ce qui concerne les types de cultures. Ce triptyque est composé de blés, d’olives - qui sera transformé en huile d’olive - et de vignes. Des études ont pu montrer que 80 % de la population grecque pouvait être affectée à la main d’œuvre agricole des villes helléniques. Les terres quant à elles faisaient partie du patrimoine – rappelons-nous de l’Oikos que nous citions précédemment - de grands propriétaires censés représenter les classes hautes des cités grecques. La vie de l’agriculture grecque est une partie prenante non négligeable du calendrier des cités. Cependant, l’agriculture étant une part très importante – voire essentielle – de la vie de la cité, elle n’est pas l’élément essentiel permettant de démontrer que le capitalisme existait durant la période hellénique étant donné que le processus de profitabilité de l’agriculture grecque ne poursuivait pas un but d’accroissement des capitaux et des finances, mais de répondre à l’augmentation démographique.
L’étape suivante du processus d’ajout de valeur est l’artisanat. Cette branche de l’économie concerne avant tout quatre matières différentes : le métal – tel que l’or, l’argent et le fer -, le bois, l’argile ainsi que le cuir. C’est une activité hautement importante dans la vie de la cité bien qu'elle n’est en partie réservée qu’aux femmes et aux esclaves sous la supervision de maîtres et de commerçants[19]. Ici le début d’un « entreprenariat antique » peut se modéliser avec comme évoqué des personnes maîtrisant l’outil de production de A à Z en passant de l’extraction des minerais au commerce. C’est alors le début – ou plutôt la continuité – de l’enrichissement des hommes à travers la maitrise des capitaux. C’est d’ailleurs à partir de la Grèce antique que l’on fait remonter les toutes premières traces de publicités[20].
La troisième et dernière étape de ce processus d’ajout de valeur était le commerce de biens – et de personnes – à travers les cités et différents peuples méditerranéens. C’est le commerce grec qui donne un élan au principe d’innovation pour le profit[21]. En tout premier lieu, il y a deux commerces à distinguer, le commerce externe et le commerce interne aux cités. Commençons par le commerce extérieur. En effet, c’est grâce aux échanges dans cette zone du globe que le commerce maritime commence à se développer. Avec ces méthodes de circulation commerciale, les peuples grecs ont tout d’abord vu l’opportunité de se substituer à l’agriculture locale bien trop pauvre pour subvenir aux besoins essentiels des civilisations. L’autre côté commercial des peuples helléniques est le commerce ayant pour seul but d’enrichir les commerçants à travers ce fameux ajout de valeur sur le produit dit « fini ». A travers ce commerce, la Grèce développe un système financier primitif mais pourtant particulièrement solide à travers le fameux nautika[22] qui représentait le début des assurances court terme mais aussi surtout des prêts permettant d’augmenter son activité. Le commerce interne est quant à lui au cœur de la ville et de sa politique. En effet, dans la majorité des cas, ce sont les producteurs (artisans ou agriculteurs) qui vendent directement leur production sur les marchés des différentes cités. Cependant, l’achat revente voit aussi le jour et se structure à cette époque avec une arrivée du commerce de détail[23] organisé en corporations de métiers[24]. Ces corporations au début seront très mal perçues à cause de vives suppositions sur leurs tarifs déraisonnables engendrés par des marges trop élevées.
Durant ce court – et long en même temps – passage de l’époque Grecque antique, nous pouvons voir que beaucoup d’éléments qui ont forgé la vie économique des cités représentent une forme primaire de capitalisme avec une recherche constante ou quasi constante d’un profit ainsi qu’une propriété privée de plus en plus forte dans la vie publique, cependant les grecs n’étaient pas le peuple le plus innovant en termes de propriété privée et de législation dans l’ère antique.
Empire et République à Rome :
La Rome antique est réputée comme la civilisation ayant portée les prémices de nos cultures dites latines dans le temps. En réalité, la proximité géographique et temporelle[25] des peuples helléniques – que nous avons vu précédemment- et romains fait qu’un certain héritage des cités grecques s’est transposé aux peuples romains, d’autant plus que les romains se sont emparés de cette culture après la conquête romaine entre le IIIème siècle Avant J.C et le Ier siècle Avant J.C.
Tout ce que nous avons évoqué en termes de commerces et de corporations fut donc perduré mais aussi amélioré avec l’évolution du monde romain. Là où l’empire romain a grandement fait évoluer les choses, c’est sur les sujets législatifs qui ont en particulier permis d’enfin poser sur papier la notion de propriété privée. Tout d’abord, ces axes ont pu être développé sous la Rome antique car le système législatif romain[26] était particulièrement évolué pour l’époque tant il était complexe de par ses institutions et son fonctionnement.
La propriété privée étant un des points essentiels au capitalisme, il semble donc judicieux d’étudier le corpus législatif de la Rome antique concernant la propriété. Tout d’abord il est important de distinguer 3 types de droits de citoyenneté différents dans les institutions de l’époque. Les citoyens séniors/juniors issus de tribus[27] ils possèdent les droits complets[28]. Les citoyens hors tribu, eux, possèdent tous les droits à l’exception du droit de vote, cette citoyenneté est réservée à toute personne comme les citoyens des tribus dans les territoires – dits colonies – latins de l’empire romains. Le dernier statut de citoyenneté est tout simplement le statut de ceux qui n’en ont pas, comme les prolétaires qui n’ont aucun droits politiques et ne sont, par conséquents, pas éligibles au service militaire et à la réserve. Ce dernier statut est celui des forces de productions comme les agriculteurs où les travailleurs dans les différents ateliers d’artisanat. Comme évoqué en note de bas de page, les citoyens se voient désormais doté d’un droit « de propriété »[29] grâce au jus commercii et au droit de testamenti. La complémentarité de ces droits apporte une existence à une notion de propriété qui était jusqu’à présent le fait de transmissions patrimoniales informelle voire même le plus souvent reléguée à une transmission de connaissances et de compétences. En ce qui concerne la propriété, les droits législatifs sont limités en fonction du statut social comme on a pu le voir plus haut, mais la propriété privée est elle aussi concernée par ces limitations. Les citoyens de pleins droits possèdent donc le dominium qui leur permet d’avoir une propriété entière sur une chose. Les citoyens provinciaux possédaient eux le droit de propriété nommé in bonis. Ce droit ne donnait pas la possibilité de posséder pleinement le bien mais permettait le droit de jouissance du bien qui restait cependant la propriété de l’Etat romain. Pour la dernière partie des habitants de l’empire ne possédant pas la nationalité, le droit de propriété n’est même pas à considérer étant donné son inexistence aux yeux de la société.
A travers ce rapide énoncé des différents droits et droits de propriété sous la Rome antique, il est clair que le monde archaïque n’était pas étranger aux valeurs du capitalisme moderne basé sur la propriété et l’accumulation.
Hugo Spring-Ragain
Membre du Bureau de Renaissance Libérale-Conservatrice
Notes :
[1] Méthode managériale inventée par Frederic Winslow Taylor consistant à maîtriser toutes les durées et tous les mouvements d’une chaîne de production. C’est le taylorisme qui a fait naître la durée d’une tâche maximum d’une tâche en utilisant au maximum les outils et en supprimant toute tâche jugée inutile. [2] https://www.economie.gouv.fr/facileco/dico-eco#C [3] Ici, pour donner une grille de lecture claire, il faut totalement distinguer la notion de capitalisme moderne et de capitalisme au sens strictement économique. En effet, le capitalisme moderne sera plus souvent rattaché au libéralisme et néo-libéralisme mais pourtant le capitaliste plus classique sera un modèle économique visant à l’accumulation de biens et la propriété y compris des capitaux de production. [4] https://www.persee.fr/doc/linly_0366-1326_1948_num_17_9_8496 [5] https://books.openedition.org/pul/13653?lang=fr [6] Cette date est choisie car elle représente le début de l’écriture apparue en Mésopotamie mais aussi en Égypte. [7] Cette date représente la chute de l’empire romain, cependant certains historiens placent une période qu’ils nomment antiquité tardive se prolongeant au début du IX siècle de notre ère. [8] Le sémurien est l’une des premières langues et écriture connue, elle fut l’une des langues les plus durables des peuples mésopotamiens ayant traversé le plus les époques antiques. Il est d’ailleurs difficile de dater précisément quelle langue entre le sémurien ou l’égyptien à travers les hiéroglyphes sont arrivés le premier dans le temps. [9] Une économie domaniale est considérée comme le principe économique visant à rendre indépendante la force de production ouvrière à condition que celle-ci rétribue les classes hautes pour l’autorisation d’exploitation. Chez les peuples mésopotamiens ce sont des biens alimentaires (comme le blé ou des dattes) qui font office de monnaie. [10] « En Grèce antique, dès l'époque homérique, chaque personne était rattachée à un oikos (du grec ancien οἶκος, « maison »), un ensemble de biens et d'hommes rattachés à un même lieu d'habitation et de production, une « maisonnée ». Il s'agit à la fois d'une unité familiale élargie – des parents aux esclaves – et d'une unité de production agricole ou artisanale. » - http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Oikos/fr-fr/ [11] 5 statuts sociaux différents existent chez les égyptiens : les agriculteurs représentent une classe basse, les artistes, artisans et commerçants sont au-dessus de la classe agricole mais de peu. La troisième classe sociale est celle des fonctionnaires et des scribes suivie de la classe sociale des prêtres, avant-dernière classe avant la noblesse. [12] Cette organisation est d’ailleurs très proche de celle française grâce au fait que Napoléon, grand passionné de l’Égypte, a créé le rôle de préfet en France en 1790. [13] https://www.persee.fr/docAsPDF/palla_0031-0387_1987_num_33_1_1194.pdf [14] https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/crises-monetaires-deja-sous-l-antiquite-618646.html [15] « Une cité-Etat ou ville-Etat est un véritable Etat mais qui correpond au territoire d'une ville de grande dimension. L'espace géographique est contrôlé par une ville qui possède l'ensemble des pouvoirs d'un Etat et est reconnue comme tel dans le monde. Elle possède ses propres organes de pouvoir, et est indépendante. » - https://www.glossaire-international.com/pages/tous-les-termes/cite-etat.html [16] Les égyptiens et carthaginois pour ne citer qu’eux. [17] A cette époque le système économique n’a pas besoin d’être régulé de par sa simplicité, en effet les capitaux de production ne sont que l’agriculture et la valeur ajoutée d’un bien ne se fait que par 2 étapes : l’artisanat et le commerce. L’amélioration et l’évolution ne peuvent donc être que les seules étapes du processus, ainsi la régulation n’a ici pas lieu d’être et n’existe toujours pas. [18] https://grainesdemane.fr/regime-mediterraneen-traditionnel-phare-devenu-menace/ [19] Les plus connus sont Cléon, Anytos et Lysias qui étaient aussi bien hommes politiques, commerçants et dirigeants d’ateliers à Athènes. - https://groupe-com-unique.com/lhistoire-de-la-publicite-en-5-minutes-de-lecture-chrono/ [20] Durant des fouilles sur des sites grecs, il a été retrouvé des jarres et autres antiquités avec des inscriptions faisant la publicité de poteries et autres articles. [21] Il faut cependant mettre le mot « élan » dans le contexte de l’époque sans tenter de le comparer à l’élan donné lors des révolutions industrielles [22] « Un prêt à la grosse aventure, également appelé nautika ou simplement prêt maritime (en grec ancien ἀργὐριον ναυτικός / argurion nautikos ou δανείσματα ναυτικά / daneismata nautika) est, en Grèce antique à l'époque classique, un prêt consenti à un taux très élevé par un particulier pour financer le voyage d'un négociant au long cours (emporos) ou d'un nauclère, sans établir entre eux d'association à long terme. Il a essentiellement une fonction d'assurance. » - http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Pr%C3%AAt%20%C3%A0%20la%20grosse%20aventure/fr-fr/ [23] https://www.persee.fr/doc/antiq_0770-2817_2002_num_71_1_2496 [24] On peut retrouver une étude sur la corporation du textile sous la Grèce antique dans cet article : https://www.persee.fr/doc/topoi_1161-9473_1998_num_8_2_1792 [25] Comme évoqué dans la partie précédente, les peuples grecs restèrent en place du IXème siècle Avant J.C au Ier siècle Avant J.C alors que la Rome antique dure du IXème siècle Avant J.C au VIIème siècle pour l’empire romain à proprement parler et jusqu’au XIème siècle pour l’empire byzantin. [26] Lorsque l’on parle de système législatif romain il faut différencier de ce qui se faisait sous la république romaine, là où les institutions étaient particulièrement solides et ce qui se faisait sous l’empire romain qui était bien plus simple dans son fonctionnement législatif. Par ailleurs, il est bon de rappeler que beaucoup de nos institutions françaises sont le fruit du système romain. [27] « Une des unités de la division administrative du territoire de Rome. À l'origine, au nombre de trois (Ramnes, Tities et Luceres) où seuls figuraient les citoyens romains, patriciens et propriétaires terriens, les tribus se multiplient au fur et à mesure de l'extension de Rome ; elles sont trente-cinq à la fin de la conquête romaine (31 tribus rustiques et 4 tribus urbaines). Les tribus se réunissent dans les comices tributes à l'origine assemblées exclusivement plébéiennes, qui élisent des tribuns de la plèbe dont le rôle sera considérable dans l'histoire des réformes sociales et de la justice dans la Rome antique. » - https://www.universalis.fr/encyclopedie/tribu-romaine/ [28] Droits politiques : jus suffragii, jus honorum, jus sacrorum, jus provocationis, Jus militiae ( droit de vote / d’être élu / de devenir prêtre / de faire appel d’une décision lors d’un procès criminel / droit de légion ) | Droits civils : jus commercii, jus conubii, jus legis actionis ( Droit de propriété / droit de mariage / droit de faire appel à la justice ) [29] Le droit de propriété n’est pas limité à un seul jus mais à une complémentarité du jus commercii ainsi que le droit de testamenti qui permettent à une personne possédant des droits d’acheter, vendre et transmettre ses biens comme il le souhaite et sans devoir de compte à quelconque gouvernement.