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Les dangers de la décroissance

La décroissance est une idéologie née dans les années 70 après le rapport Meadows qui prévoyait un effondrement des ressources et de la population à l’orée des années 2000-2050. En créant ce monde alternatif à partir d’une simulation du MIT, les écologistes et penseurs de la décroissance ont joué sur le sentiment de peur de leur cible : des personnes apolitiques ne possédant aucune connaissance d’économie et encore moins scientifique. Démontrons ici comment écologie et contresens riment plus ensemble qu’écologie et croissance.


Écologie et décroissance, le nouveau populisme de gauche


Une idéologie basée sur un clivage entre le peuple et les élites (Ici la finance et le capitalisme en général) est la définition même du populisme. C’est ce que fait l’idéologie écologiste. En basant leur rhétorique sur le seul principe que la Terre est finie et que cette fin est causée par l’Homme, les écologistes mettent donc en opposition leur base de soutiens face aux gouvernances et acteurs de l’économie mondiale. Dans cette recette de populisme il faut rajouter le sentiment de peur visant à créer une culpabilisation de toute personne n’adhérant pas à la cause écologiste. C’est avec cette recette que l’on peut voir arriver ce genre de citation dans le débat public : “L'écologie est aussi et surtout un problème culturel. Le respect de l'environnement passe par un grand nombre de changements comportementaux.” – Nicolas Hulot. Voilà le projet populiste des écologistes, vouloir créer leur propre modèle de société en forçant les récalcitrants à s’y soumettre.


Cette propagande, il faut l’avouer, est très efficace. En ce début d’année 2021 nous avons appris avec surprise et colère que le gouvernement est condamné pour inaction écologique [1] face au collectif « l’Affaire du Siècle ». Pour comprendre le ridicule de cette situation il faut remettre en contexte la situation énergétique de la France. En effet la France est l’un des pays européens qui pollue le moins pour son nombre d’habitants[2], alors que l’Allemagne est un réel monstre pollueur avec ses centrales à charbon (Rouvertes à cause des pressions du parti Die GrüneLes Verts allemands – pour faire arrêter le nucléaire, paradoxal dira-t-on) et que le Royaume-Uni n’arrive pas à limiter son impact environnemental. En parallèle des faits, la pensée publique possède son lot d’illogismes. Pour les français, selon un sondage IFOP[3] récent sur leur perception de l’écologie, on apprend que 74 % des français jugent l’action du gouvernement inefficace en matière écologique alors qu’en même temps 85 % des français jugent au moins utile - si ce n’est indispensable - la mise en place d’un référendum sur les questions écologiques. En dehors du fait que ce référendum ne soit qu’un coup de communication de ce gouvernement plus habitué aux conférences de presse qu’aux réelles actions, il existe ici un paradoxe. En effet, la charte de l’environnement est déjà inscrite en préambule de la Constitution ce qui donne d’ores et déjà une valeur constitutionnelle à l’environnement.


L’idéologie rassemble alors tous les éléments d’un mouvement populiste, entre utilisation du champ lexical de la culpabilité, utilisation de la peur et désinformation. Étant un mouvement politique à la croisée des chemins du socialisme et du communisme il n’est par conséquent pas surprenant de voir ces éléments se retrouver dans les uses et coutumes écologistes.


L’idéologie des contresens


La décroissance n’est, par définition, pas viable dans nos structures économiques modernes. Tous nos systèmes gravitent autour d’un seul et même objectif : la croissance. Cette même croissance qui a permis beaucoup d’innovations dans les sujets écologiques. Sans la croissance aurait-on été capable de créer l’énergie nucléaire qui s’est substituée à la production énergétique par le charbon qui a fait tant de mal à l’atmosphère ? Sans la croissance aurait-on été capable de développer les premiers moteurs de voiture à hydrogène sûrement capables dans un futur proche de diminuer l’impact des voitures essences ? Sans la croissance tout cela aurait été impossible et nous nous serions félicités - tout comme David Belliard adjoint EELV à la mairie de Paris l’a fait – de transporter des pavés en vélo[4]. En dehors de situation sommes toutes anachroniques, quel monde voudraient nous imposer les décroissants ?


A bat le nucléaire :


Le nucléaire est l’ennemi premier des décroissants, pourquoi ? On ne le sait pas trop. Ce fleuron de l’industrie nationale est victime de la propagande écologiste depuis de nombreuses années à tel point que des inepties sont racontées à son sujet. A titre d’exemple, en 2019 un sondage montre que 69 % des français pensent que le nucléaire contribue au dérèglement climatique. Cette phrase pourrait faire sourire si malheureusement elle ne démontrait pas d’un manque de connaissances flagrant de la population face aux enjeux énergétiques d’aujourd’hui et de demain. Ces incohérences face au nucléaire reflètent que la propagande écologiste fait son lit dans les pensées que le combat pour notre souveraineté énergétique est en danger constant face à des idéologies populistes néfastes pour le réel bien commun.


Des arbres partout :


Quel est le point commun entre toutes les municipalités issues de « la vague verte »[5] des municipales de 2020 ? Elles plantent des arbres. C’est grâce à ces actions municipales remplies de démagogie que l’on a pu observer les clichés d’une adjointe de Paris 12ème planter des arbres en talons aiguilles[6]. Les élus écologistes ne semblent plus être déconnectés de la vie réelle mais le sont bel et bien. Maintenant évoquons ces décisions de planter des arbres. En dehors de leur exécution, peut-être sont elles utiles ? Comme tout ce que touchent les écologistes, elles ne le sont pas. En effet, nos centres-villes semblent bien bétonnés et donc l’on fait croire à la population que cette situation est la même dans toute la France. La réalité est bien autre. De 8,9 / 9,5 millions d’hectares d’arbres en France en 1830 nous sommes maintenant à 16,8 millions d’hectares d’arbres en 2016[7]. La situation des arbres en France est donc bien loin de la situation génocidaire que les écologistes voudraient nous vendre[8].


Cachez ce glyphosate que je ne saurais voir :


Le glyphosate est le combat des dernières années du mouvement écologiste (Avec le nucléaire évidemment). Effectivement, ces mouvements se sont emparés de cette lutte en ayant pour seul objectif la lutte contre une entreprise américaine comme Monsanto et donc par définition une lutte contre le capitalisme et la mondialisation. L’argument des ayatollahs verts ? Le glyphosate serait un dangereux produit nocif pour la santé et tuant tout ce qui bouge. Encore une fois démontrons la stupidité de tels arguments. Le glyphosate, étant donné les polémiques qu’il crée, est un produit fortement contrôlé depuis de longues années maintenant. C’est à la suite de ces contrôles et tests que le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) dévoile son classement des substances cancérigènes et c’est avec surprise que le glyphosate ne fait pas partie des substances les plus dangereuses de notre quotidien. D’après le CIRC vous aurez donc plus de chances d’attraper un cancer en mangeant de la viande cuite ou du poisson mariné qu’en étant en contact limité avec du glyphosate[9].


Pourquoi la croissance est indispensable ?


La croissance est ce qui a forgé nos sociétés modernes. Le modèle tant décrié du capitalisme n’est en réalité le seul schéma de société qui nous a permis de nous développer et d’innover. Comme nous l’avons évoqué précédemment le modèle décroissant souhaiterait que l’on transporte des pavés avec des vélos mais qu’en pensent les ouvriers profitant des innovations leur permettant de réduire leurs difficultés au travail ? C’est aussi grâce au capitalisme que nos sociétés urbaines modernes ont pu voir le jour et que nous nous sommes sédentarisés. Alors certes, dans le modèle capitaliste les inégalités sont fréquentes et la lutte des classes est un problème de fond mais les modèles égalitaires proposent que tout le monde fasse partie des classes basses avec aucune possibilité d’échelle sociale car elle n’existe pas. C’est aussi grâce au modèle capitaliste que les sociétés prennent en compte les enjeux environnementaux. En voyant les difficultés d’exploitation agricole et les possibles difficultés arrivantes, nos sociétés ont su s’adapter et construire des politiques de transformation profondes. Prenons l’exemple de la Chine qui, une fois leur étape de croissance et leur modèle capitaliste[10] à son apogée, le pays a enfin pris conscience des difficultés environnementales en exigeant des mesures exceptionnelles pour un pays aussi fermé[11].


Pour conclure il est alors nécessaire de rappeler qu’écologistes et bon sens ne font pas une bonne alliance. Il est aussi important de mentionner que par le terme écologistes sont concernés les personnes sombrant dans l’idéologie de l’écologisme et non toute personne soucieuse de l’environnement sachant faire preuve de bon sens. A travers ce court exposé nous avons donc pu examiner certains paradoxes écologiques et essayer de rendre compte de la dangerosité de laisser un mouvement populiste vert se développer dans le débat public. Pour le bien commun nous devons alors lutter et ne pas céder face aux pressions, élucubrations et tentatives de culpabilisation de personnes souhaitant réussir leur pari de décroissance et de mise à mort de nos sociétés modernes.


Hugo Spring-Ragain

Membre du Bureau de Renaissance Libérale-Conservatrice


Notes :

[1] https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/03/climat-l-etat-condamne-pour-carences-fautives-dans-l-affaire-du-siecle_6068613_3244.html [2] Ici le Danemark et le Portugal n’entrent pas en compte, leur population globale (10,28 millions pour le Portugal et 5,8 millions pour le Danemark) est équivalente ou inférieure à celle de Paris, il est donc plus facile d’atteindre une souveraineté énergétique en énergie renouvelable avec si peu de population. [3] https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2020/12/117668-Pr%C3%A9sentation.pdf [4] https://twitter.com/david_belliard/status/1327321163706589184 - « Génial ! Pour la 1ère fois en France, six tonnes de pavés ont été livrées en péniche, depuis le port du Rhin à Strasbourg, puis à vélo cargo pour les derniers mètres. Comme quoi, le vélo, c'est aussi pour le transport de marchandises ! » (David Belliard sur Twitter le 13/11/2020) [5] Qui est en fait une fausse réalité, lors des dernières municipales les écologistes (2 nuances politiques) ont seulement gagné 4,38 % des communes de plus de 3500 habitants.

[6] https://twitter.com/Mairie12Paris/status/1338461767303835650?s=20 [7] https://inventaire-forestier.ign.fr/spip.php?rubrique11 [8] https://www.lavoixdunord.fr/895545/article/2020-11-20/arbres-abattus-calais-europe-ecologie-les-verts-denonce-un-massacre-ecologique [9] https://www.cancer-environnement.fr/479-Classification-par-localisations-cancereuses.ce.aspx - la viande cuite et le poisson mariné sont classés en classe 1 soit cancérigènes certains alors que le glyphosate est positionné en catégorie 2 soit cancérigène probable.

[10] En effet, il est compliqué de dire que la Chine a de communiste autre chose que le nom du parti au pouvoir. Les années 2000 ont marqué une période d’ouverture au marché mondial et à la recherche de la croissance maximum. [11] https://www.leparisien.fr/international/environnement-la-chine-veut-devenir-plus-verte-13-06-2020-8334831.php#:~:text=C'est%20vrai%20la%20Chine,l'une%20de%20ses%20priorit%C3%A9s.&text=Dans%20ce%20cadre%2C%20le%20pays,pour%20les%20quinze%20prochaines%20ann%C3%A9es.

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